Vous trouverez ci-dessous, des textes extraits ou non des témoignages concernant
l'approche sportive des porteurs de PBVE adolescents ou adultes.
Et comme le dit justement Aurélien : " je pense qu'il faut mettre l'accent sur le fait qu'il ne s'agit que
d'indications données par des sportifs ayant eu un pied bot, et chaque pied bot a son histoire, ses particularités.
Cette précision pour eviter à l'internaute de se dire : moi
qui ait eu un pied bot, je vais avoir tel et tel
problème pour faire ce sport, alors qu'il
faudrait qu'il se dise : je suis susceptible d'avoir ce problème".
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Grégory |
Je
pratique le vélo régulièrement sans gène, cela me permet d'entretenir
l'articulation du pied.
Je fais également du ski. Je n’ai pas de
problème au pied puisque les chaussures de ski englobent bien tout le
pied, seul quelques faiblesses au niveau de mon genou droit que j'ai
pallié par des échauffements et la mise d'une genouillère.
Le football (loisir), forcément pour un garçon..., on y échappe
pas ;
je le pratique très ponctuellement sans réellement m'intégrer dans
la partie en restant à l'écart ; j'ai toujours pris ce sport avec des
pincettes en tenant bien compte du type du ballon et des joueurs
m'entourant.
le basket, régulièrement durant mon adolescence, aucun problème.
J’ai
également pratiqué la course (endurance et vitesse), scolairement
jusqu'à l'adolescence ; j’avais un problème de rapidité,
forcément, et de chauffe du pied ; un mauvais souvenir sur une
course/échauffement sur la pointe des pieds qui m'engendra un lourd
mal de pied; Actuellement j'ai beaucoup plus de mal à courir sans
entraînement ou plutôt échauffement.
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Nicolas |
Je
n'ai pas de souvenir d'avoir eu mal lors des soins de kiné. Je me
rappelle que l'on me massait la plante des pieds. J'ai très peu de
souvenirs de quand j'étais plus petit, mais je ne me souviens pas
d'avoir été rejeté ou quoi que ce soit par mes copains ou les
autres enfants.
Aujourd'hui
je pratique plusieurs sports comme le tennis et le skateboard. J'ai
quelques soucis de souplesse entre autres pour le sport a
l'école, mais les profs sont compréhensifs. Ces petits problèmes ne
m'empêchent pas d'avoir une vie tout a fait
normale.
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Fréderic |
J'ai
fait un an de natation, ce qui m'a beaucoup aidé à forcer sur le
positionnement du pied.
J'ai
fait du volley, ce qui ne me posait pas de problème,
et
de l'équitation, ce qui ne peut entraîner aucun problème (du moins
je pense).
Le
sport que je conseille est bien sûr la natation, qui est un sport
très complet et qui fait travailler les pieds. J'ai malheureusement
arrêté au bout d'un an, je ne sais pas pourquoi, et je n'ai pas pu
faire de sport pendant un long moment à cause de ma dernière
opération. Et maintenant, je ne sais pas comment je pourrais
reprendre ce sport car je n'ai plus le niveau mais je ne manque jamais
une occasion de piquer une tête !
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Aurélien |
Le hand-ball permet de
développer la jambe qui a eu le pied bot, en renforçant sa
musculature suivant les différents moments du jeu : la course au
moment de l'attaque ou de la défense, l'appui pour le tir en
suspension, par dessus la zone pour se rapprocher du gardien. Pour
arriver à jouer pleinement, il faut s'armer de patience pour
s'adapter la course, afin d'éviter de faire un marcher (soit plus de
3 pas). Mais le hand-ball est un sport assez violent : il faut sans
cesse courir à fond en attaque, tout en étant prêt à se replier en
défense.
Ces chocs dans les jambes, provoqués par ces blocages, ou ces
courses, peuvent provoquer de petites douleurs.
Le
ski : afin de pratiquer pleinement le ski, il faut d'abord apporter un
soin particulier au matériel. Pour pouvoir accueillir avec une
entière satisfaction le ou les pieds touchés par un PBVE, les
chaussures doivent comporter plusieurs boucles. Aussi bien sur le
mollet, que sur le dessus du pied : cela permet d'avoir un réglage
optimum, le plus personnalisé possible. Les fixations doivent être
parfaitement réglées : si elles sont trop lâches elles
déchausseront facilement à la moindre chute, trop dur elles ne
déchausseront pas, et là c'est au niveau des genoux qu'il y aura des
traumatismes. Le choix des skis, est aussi important, il dépend du
niveau et de la pratique. Mais en règle générale pour des skieurs
occasionnels, il vaut mieux un ski facile à emmener partout. Après
cela dépend des projets et du niveau de chacun. D'un point de vue
technique, il faut trouver ses appuis dans toutes les phases du ski
(d'où l'importance du matériel), le plus difficile à trouver est au
moment des virages, lorsqu'il s'agit de tourner sur le côté qui a
eut le pied bot. Ensuite, une fois les appuis trouvés, il est
possible de vraiment se faire plaisir en skiant. Il faut faire aussi
attention à un moment que l'on ne soupçonne pas, mais pouvant gêner
: le téléski. Dans certains cas où la pente est trop forte, la
différence de musculature peut gêner pour rester dessus. Dans ce
cas, il y a une énorme dépense d'énergie pour rester dessus
engendrant une fatigue dans les descentes, fatigue pouvant mener à
des accidents sur les pistes. Dans ce cas, la meilleure solution reste
le passage sur un télésiège afin de récupérer, en posant bien les
skis sur les barres, pour délester le plus possible la jambe qui a
eut le pied bot.
L'escalade :
Au niveau du matériel, et plus précisément des chaussons, il vaut
mieux commencer par des chaussons simples, pas trop petits, choisis
par rapport au plus grand pied. Cette démarche permet d'acquérir une
gestuelle de base, qui sera par la suite accrue par des chaussons
vraiment aux pointures des pieds. Il n'est pas nécessaire, pour
débuter de prendre des chaussons trop petits, c'est plus conseillé
par la suite. Il existe quelques fabricants, qui acceptent de vendre
des chaussons de pointures différentes. L'escalade
permet de travailler la flexion de la cheville sans aucun choc dessus
: le grimpeur trouve d'abord sa prise, puis une fois la pointe du
chausson posée, il pousse dessus. En débutant, le fait que
l'amplitude soit limitée peut gêner, mais il convient de créer sa
gestuelle autour de cette gêne. Par exemple, il ne faut pas hésiter
à avoir recours à des grands pas sur des prises assez grosses, là
où pour s'économiser, il faudrait en faire plusieurs petits, mais
sur des petites prises. Petit
à petit, les sensations vont s'affiner, et les appuis seront
meilleurs. Le fait d'avoir eu un pied bot peut empêcher de faire
certains mouvements comme les adhérences (pointe de pieds à plats
contre la paroi, talon assez bas), où uniquement la cheville
travaille. Par
contre il est possible de tirer profit d'un pied bot. Dans certaines
situations, le pied bot permettra des mouvements impossibles
normalement, donc cela permettra de simplifier des mouvements. Arrivé
à un certain niveau, il y a une limite dans les prises sur lequel il
est possible de grimper : elles deviennent trop petites pour
accueillir le pied qui a eut un pied bot. Afin de préserver sa
sécurité, il ne faut pas hésiter à recourir à un système de
petites échelles de cordes, inspiré de l'escalade artificielle.
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Wilfried |
J'ai
fait du sport comme les autres enfants et je jouais sans aucun
problème....
J'ai modifié mes activités sportives: avant tennis volley basket,
enfin tous les sports qui usent les articulations, aujourd'hui je fais
de la plongée (niveau 3), du catamaran, de la planche à voile et du
surf (neige). J'ai fait ce choix pour ménager mes articulations.
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Isabelle |
Bien que rallongés,
mes tendons restent un peu courts. et mes chevilles n'ont pas une grande
amplitude. J’ai essayé différents sports pour
lesquels nous ne parlerons pas de performances mais je me suis bien amusée :
Le tennis :
après un bon échauffement, cela se passait bien même si j'avais peu d'appel
pour les balles hautes et une vitesse ... euh ...pas très rapide J
La danse moderne jazz
: toujours un gros échauffement - sympa mais impossible de tenir
l'équilibre correctement sur un seul pied => un peu gênant pour l'élégance
du tableau !
Le plus drôle : le
judo - Je n'ai jamais pris ce sport
très au sérieux car comment être sérieuse quand "au combat" vous
tombez avant que votre partenaire ne vous fasse chuter : et oui, perte
d'équilibre dès que l'on me poussait légèrement en arrière. Mais je ne
crois pas avoir pris autant de fou-rire dans aucun autre sport que j'ai
pratiqué. Et j'adorais l'échauffement très physique.
Avec la plongée sous-marine,
j'ai enfin trouver MON SPORT : évoluer dans l’eau efface totalement mes petits
problèmes. D'accord, pour l'entraînement il a fallu commencer
humble : de simples palmes en caoutchouc pour travailler mollet et cheville en
douceur. Car pour mes toutes premières séances j'avais des palmes
"mode" en graphite et au bout de 3 semaines j'avais un début de
tendinite sur chaque tendon d'achille.
Les entraînements
passant, je suis passée aux palmes plus "compétitives", au point
d'être monitrice de plongée diplomée d'état. Mes mollets se sont
"fait" et j'ai vraiment l'impression d'avoir assoupli mes chevilles.
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