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Entretien réalisé en Août 2001 auprès
d'Aurélien C. (dépt 86)
Je suis né avec un Pied bot varus équin gauche. Mes
parents ont appris la nouvelle à la naissance. Il n’y avait pas de
prédisposition familiale. Pour ma part, au niveau psychologique, j’ai passé des
années difficiles. Les grandes étapes dans le travail des kinés ont
été : au début, des séances quotidiennes, puis l’opération à l’âge
de 3 ans et demi (1984), puis encore des séances de kiné. J’ai des séquelles plus ou moins gênantes :-mes
pieds ne sont pas de la même pointure. Mais tout ceci ne m’empêche pas de pratiquer du sport. J’aimerais ajouter que les parents ne doivent pas
culpabiliser, mais ils ne doivent pas hésiter non plus à demander des
conseils auprès de médecins et de kinés. Ils doivent être prêts à
assumer toutes les contraintes pour obtenir le meilleur résultat. Par mon témoignage, je souhaite rassurer toutes les
personnes qui peuvent s’interroger sur la pratique du sport. Tout au long de
ma scolarité j’ai fait du sport normalement sans aménagement particulier. Par la suite je me suis mis au hand-ball. Après un long
travail technique, je suis arrivé à un bon niveau, jusqu’à devenir
champion départemental et vice-champion académique. Par
rapport au hand-ball, j'ai joué au sein du collège Jules Vernes de
Buxerolles (à côtés de Poitiers) au sein d'une section hand-ball : un sport
études au niveau collège, et de ce fait même en étant une équipe de
collège nous étions considérés comme un club par notre engagement dans la
section hand-ball. Les entraînements étaient assurés par de vrais
entraîneurs régionaux, qui n'hésitaient entre autres à nous faire faire
des entraînements quasi-militaires, du genre : un
tir pas cadré = 20 pompes ! J’ai arrêté le hand-ball pour pratiquer un sport
individuel : l’escalade. Lorsque j’ai débuté, j’ai
acheté une paire de chaussons que j’ai fait modifier pour pouvoir
grimper : le pied gauche étant plus petit que le droit il m’était
impossible de grimper sur la pointe du pied. Mon podologue (je porte des
semelles orthopédiques) m’a fait une talonnette pour m’avancer le pied
pour pouvoir grimper, ainsi qu’une plaque pour plus occuper le chausson.
Cette talonnette m’a permis de beaucoup progresser. Par la suite, j’ai
trouvé des fabricants qui acceptent de vendre des chaussons de tailles
différentes. A plusieurs reprises, j’ai pu remarquer en grimpant que
certains mouvements se font plus facilement du côté gauche que du côté
droit. Même si mes performances sont limitées, tous les sports que j’ai pratiqués m’ont apporté beaucoup de plaisir. |
Dernière modification : 04 février 2002
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