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Je suis née en 1961 avec
deux pieds
bots varus équin. Ma mère n’avait jamais vu ça et ne savait même pas ce
que c’était. Son médecin lui a indiqué une autre maman dont l’enfant
était lui aussi porteur de PBVE afin de la renseigner. J’étais suivie une fois par mois à l’hôpital
Necker, et, entre les visites, ma mère devait me masser les pieds d’une
certaine manière, et passer une brosse à dent sous les pieds pour les faire
réagir. J’ai été opérée vers 3 ans et ½, d’un allongement des deux
tendons d’Achille. J’ai conservé quelques séquelles mais
que je ne considère pas trop handicapantes. Tout cela me gêne surtout pour me
chausser : pas de chaussures à talons hauts, blessures avec les
chaussures neuves et, entre autre, pas de patin à glace dont les chaussures hautes
frottent sur mes cicatrices. J’ai essayé différents sports :
tennis, judo, danse,… dans lesquels, il faut bien le dire, je n’ai pas
excellé. Avec la plongée sous-marine, ce fût la
révélation : évoluer dans l’eau efface totalement mes petits
problèmes. La seule contrainte a été de choisir
des palmes rigides qui ne demandent pas une grande amplitude de la cheville,
contrairement aux palmes des chasseurs, mais font appel à la musculature du
mollet que j’ai renforcée au cours du temps. Je suis BEES1, c’est-à-dire
monitrice
diplômée d’état, ce que je considère comme une réussite et dont je suis
fière. J’ai fait faire des
baptêmes de
plongée à des adolescents handicapés physiques : leur joie à la
sortie de l’eau, leur avoir
fait oublier un instant la pesanteur terrestre a été pour moi très
gratifiant. Je ne saurai que trop recommander d’essayer
ce sport magnifique : on évolue dans les derniers rares espaces encore (un
peu) sauvages, les paysages sont magnifiques et apportent la sérénité.
Quant à l’entraînement, il permet de faire travailler le corps en douceur,
et d’acquérir, la maîtrise de soi. N’hésitez pas à voir le site de la
Fédération de plongée sous-marine : www.ffessm.fr |
Dernière modification : 16 juillet 2001
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