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Interview réalisé en octobre 2002 auprès des parents de Yohan C. (dépt 13) Yohan
est né le 26 décembre 1998, avec 1 PBVE gauche et un métatarsus varus
droit, sans prédisposition familiale particulière. Néanmoins, en janvier
2000, un petit cousin est né avec un métatarsus varus D & G. Nous
avons été mis au courant du « problème » dès la naissance, en
salle de travail. Après la magie de la naissance, « dur –
dur » : le papa a été choqué (Yohan étant né pendant les
fêtes de Noël et du Jour de l’An, nous n’avons pu avoir de consultation
avec le chirurgien orthopédiste infantile que cinq jours après). Vu l’état
de son pied, il a cru qu’il allait rester ainsi. L’entourage
a bien réagi. Quant à moi, c’était mon petit bébé, et, comme pour toute
maman, pied tordu ou pas, le plus beau du monde. Les
premières séances de kiné ont été très lourdes : au début, Yohan
pleurait beaucoup, et puis heureusement les séances se sont améliorées, le
kiné est devenu « son
copain ». Séances
dès les cinq jours de Yohan du lundi au vendredi avec pose d’une attelle
avec élastoplast® qu’il gardait tout le week-end. A trois ans, trois
séances par semaine. A trois ans et demi, arrêt des séances (un contrôle
radio est prévu en décembre 2002). Le
plus important, d’après nous, a été l’attitude du kiné. Il a été
très patient, il s’est « adapté » à Yohan et est devenu son
copain. Les séances ne nous ont pas parues comme une contrainte, quelquefois
même comme un jeu. Ce n’est que vers la fin que Yohan en a eu tout
bonnement marre. La
première année, nous ne sommes partis en vacances qu’une semaine, Yohan
avait 8 mois et n’a pas eu de kiné. Cela a été fait avec l’accord du
kiné et du chirurgien-orthopédique. Le
plus dur a bien entendu été l’intervention chirurgicale. Nous avons eu la
chance de tomber sur une équipe géniale, ce séjour à l’hôpital s’est
très bien passé, l’équipe était hyper formée sur le sujet
« enfant et douleur ». Elle a eu lieu le 15.10.1999. J’ai
arrêté de travailler pendant plus d’un mois après l’intervention. Le
personnel de la crèche a
été super et a accepté de prendre Yohan avec son plâtre. Le
plus contraignant est bien entendu les séances quotidiennes. Le kiné venait
à la maison jusqu’au cinq mois de Yohan. Puis j’ai repris le travail, et,
pour garder des horaires qui ne perturbaient pas ses habitudes, j’ai emmené
mon fils aux séances tous les soirs après le travail. Ce n’était
pas tant contraignant que ça au départ. Nous avons aussi eu des moments
difficiles lorsque nous avons pris la décision de donner un petit frère ou
une petite sœur à Yohan, et pendant la deuxième grossesse. Mon
obstétricien n’a pas réalisé les échographies comme pour Yohan, mais un
spécialiste. Si le problème devait se représenter, nous tenions à être au
courant et éviter le choc de la « découverte » en salle de
travail. Et puis avec deux enfants, il aurait fallu revoir notre organisation.
Yohan
pose souvent des questions sur sa cicatrice. Nous lui avons expliqué pourquoi
en lui montrant des photos. Je pense qu’il ne s’est pas senti différent
des autres enfants, il a toujours été bien intégré à la crèche puis à l’école.
Par contre, il est vrai que vers la fin des séances, il ne voulait plus trop
aller chez le kiné, je pense qu’il en avait tout simplement marre. Les
« seules » séquelles qu’il lui reste sont sa demi-pointure de
différence avec le pied droit et l’avant pied qui a toujours tendance à
tourner vers l’intérieur. En
conclusion, c’est dur, c’est long, mais il faut s’accrocher. Le
résultat en vaut vraiment la peine. Le
chirurgien nous a parlé d’une intervention possible, plus tard, au niveau
du tibia. Merci
aux parents qui ont un enfant qui a peu près l’âge du mien d’entrer en
contact avec moi pour parler de leur expérience, et par rapport à cette
nouvelle intervention. Voici notre adresse email : veronique.natucci_chez_ch-edouard-toulouse.fr |
Dernière modification : 13 février 2005
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