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Interview réalisé en mai 2001 auprès des parents de Vanessa B. (dépt 95)
Vanessa est née en novembre 2000, avec un pied bot varus équin droit
difficilement réductible. J’ai
appris la nouvelle à la naissance. La sage femme pensait que c’était
seulement une malposition. Nous n’étions donc pas trop inquiets. C’est le
jour suivant que l’orthopédiste l’a vu (10mn) et nous à dit ce qu’il
en était. Quand
on a compris, 1 jour après, que c’était une malformation et non une
malposition, et qu’il fallait de la kiné tous les jours, on a été assez
secoués. Pour ma part, j’ai pas mal pleuré au départ. C’est une
clinique qui voit 2 cas par an, alors ils ne donnent pas d’infos. Ils ont
vraiment été maladroits à mon avis. L’orthopédiste
m’a dit qu’elle aurait un petit mollet. Il lui a fait installer une
attelle de Denis Browne, « que j’ai assez mal supporté ».
Vanessa a beaucoup pleuré pendant ces séances et moi avec. J’ai
quitté la clinique pas très en forme moralement. En plus nous devions
trouver un kiné très vite. Quant
à mon mari, sa réaction a été de téléphoner à tous les docteurs pour
demander où se trouverait le meilleur orthopédiste, et a obtenu un
rendez-vous à l’hôpital St Vincent de Paul à Paris. Les
membres de notre famille et amis ont été "super" dans l’ensemble.
Ils ont fait preuve de compréhension et de compassion. Il n’y a, à priori,
pas de prédisposition familiale. Les
grandes étapes sont :
·
La première, est celle où
l’on a constaté que son pied était parfaitement remis, 2 mois après sa
naissance.
·
Je
dirais que la deuxième est en ce moment, car nous préparons le pied pour la
marche. Les postures changent, et elle fait beaucoup de « youpala »
et de « babyjumper ». Quand elle en fait, elle prend bien appui
sur ses deux pieds et elle pousse sur ses jambes avec son pied dans la bonne
position. Je lui fais même faire quelques mouvements, machinalement, après
le bain, avant de remettre l’attelle de nuit. Je tiens son pied dans ma main
en position 90° pendant quelques secondes, ni l’une, ni l’autre n’y
prête attention. Tout ça sur les conseils de notre kiné.
La durée d’une séance de kinésithérapie est de
45 minutes, et nous en faisons en ce moment 3 par semaine. La fréquence des
séances peut parfois être plus élevée, car Vanessa a fait un peu de
résistance : tout en restant très mignonne, elle poussait dans l’autre
sens pendant les exercices. En fait le kiné adapte le traitement en fonction
du pied. Nous
pensons qu’elle va pouvoir éviter l’opération, nous le saurons dans un
mois.
J’ai vu une
assistante sociale qui m’a proposé de prendre un congé d’éducation
parental puisque j’ai une première fille de cinq ans. Je ne travaille plus
le mercredi et la CAF me verse 1500 F par mois pour compenser la réduction de
salaire. La principale contrainte est
que nous ne partons pas souvent longtemps et loin du kiné pour ne pas
manquer de séance. Les vacances d’été approchent, nous commençons à
nous renseigner pour trouver un kiné près de la location. |
Dernière modification : 08 août 2001
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