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Interview réalisé en octobre 2003 auprès des parents de Chloé C. (dépt 06) Chloé, qui a 13 ans maintenant, est née
avec cette malformation aux deux pieds. Elle a été hospitalisée à la
Fondation Lenval, Hôpital pour Enfants Malades, de Nice alors qu'elle n'avait
que trois jours. Le service de kinésithérapie l'a pris immédiatement en
charge. Elle est restée hospitalisée une dizaine
de jours puis nous avons commencé les séances quotidiennes. Ignorant tout
sur cette malformation et malgré les propos rassurant des
kinésithérapeutes, je doutais fortement qu'elle puisse marcher normalement
un jour. Au cours de ces séances, j'ai rencontré
d'autres enfants plus âgés et les résultats constatés étaient
impressionnants. Au fil des mois, son état s'est amélioré, et vers 11 mois
elle portait des attelles chaussures. A 18 mois elle faisait ses premiers pas.
Les séances de kinésithérapie sont passées à trois fois par semaine,
puis à deux fois. A cette époque, le médecin orthopédique
qui la suivait, était également chirurgien, et il tenait absolument à
pratiquer une opération sur les deux pieds, car le calcanéum n'était pas
descendu. J'ai pris l'avis d'un autre praticien, toujours à l'Hôpital Lenval.
Il m'a fortement déconseillé l'intervention et m'a expliqué qu'il fallait
attendre qu'elle marche et que le squelette se mette en place. La kinésithérapeute, formée à
l'Hôpital Robert Debré dans les années 60,et qui suivait ma fille, était
de cet avis. C'est ce deuxième médecin qui a continué à suivre mon enfant.
Le problème s'est effectivement résolu de lui-même une fois la marche
acquise. Cependant, vers l'âge de 4 ans 1/2, ma
fille tombait assez régulièrement lorsqu'elle courait. Le médecin
orthopédique a constaté que les tendons d'Achille étaient trop courts et de
ce fait, elle courait sur la pointe des pieds qui étaient encore légèrement
tournés vers l'intérieur. L'intervention chirurgicale devenait inévitable. En février 1995, quelques jours après
ses 5 ans, elle était opérée des deux pieds et plâtrée durant un mois. Le
résultat a été très satisfaisant. Quelques séances de kinésithérapie
ont été encore nécessaires et le médecin m'a informée que tout était
rentré dans l'ordre et que la kinésithérapie n'était plus nécessaire. Aujourd'hui, il ne reste plus comme souvenir que deux cicatrices qui s'estompent et personne de son entourage ne peut deviner qu'elle est née avec des pieds bots varus équin. Elle fait de la danse qui est devenue sa passion et c'est un réel plaisir pour moi que de la voir danser. Je tiens à souligner le grand professionnalisme du personnel de service de kinésithérapie de l'Hôpital Lenval, dont la responsable, est depuis partie à la retraite. Mais je sais qu'elle poursuit avec ardeur ses recherches sur les enfants nés avec cette malformation. Je profite également de la présente, pour rendre hommage au médecin qui suivait ma fille et qui malheureusement est décédé il y a quelques années. Une dernière chose, la première fois que j'ai rencontré la chef du service de kinésithérapie, elle m'a précisé que ma fille, si petite alors, deviendrait une battante. Son pronostic s'est révélé exact. Il ne faut surtout pas que les parents baissent les bras, ce n'est qu'une question de temps. Tenez bon ! Vous pouvez me contacter, ainsi que Chloé, à l’adresse email suivante : Dominique.costey_chez_wanadoo.fr |
Dernière modification : 13 février 2005
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