Barbara

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Je m'appelle Barbara, je suis née en 1977 et je souffre d'un PBVE droit.

Le problème dans l'histoire, c'est que mes parents m'ont toujours caché ce dont je souffrais. Je voyais ma cicatrice, je ne pouvais pas faire autant de sport que mes camarades de classe, et je ne savais pas pourquoi. J'ai eu beau le leur demander de toutes les façons... pas de réponse. Chaque fois que je voulais poser une question au médecin qui m'a suivi durant l'adolescence, ma mère me contrecarrait !

A l'âge de 17 ans, j'ai écrit au Dr Morin à l’institut Calot à Berck pour lui demander mon dossier, je n'étais pas encore majeure, et n'y avais pas droit. J'ai laissé passer quelques années, et, il y a 3 ans, j'ai écrit au Dr Morin, qui cette fois m'a répondu en me donnant les informations que je lui demandais et en me proposant d'aller le voir pour plus de détails. Le coup fût dur à encaisser, et j'ai de nouveau attendu, et ce n'est qu'il y a quelques semaines que j'ai fait le voyage (j'habite Bruxelles).

Et la vérité éclata : j'ai été opérée une première fois en Belgique à l'âge de 10 mois par un "fou du scalpel", il m'a démoli le pied en jurant à mes parents qu'il avait déjà effectué cette opération très souvent. Résultat des courses : j'ai failli ne pas pouvoir marcher. 

Mes parents ont recherché un médecin qui pourrait réparer les dégâts, et sont arrivés à Berck chez Georges Morel (à la retraite maintenant et remplacé par M.Morin). Ce chirurgien a sauvé ma jambe, c'est grâce à lui que je marche ! Il m'a opérée à l'âge de 3 ans.

Juste avant ma visite à Berck en novembre, j'ai annoncé à mes parents que j'étais au courant de tout. Ma mère a eu beaucoup de mal a l'accepter, mon père a été soulagé ! Depuis, ils me soutiennent (cela fait du bien après 25 ans de silence) car à cause d'un hallux rigidus, je vais probablement devoir me faire réopérer.

J'aimerais surtout que mon témoignage serve à expliquer aux parents qu'il est plus difficile de vivre dans l'ignorance que d'assumer le "handicap".

Lorsqu'à l'école les enfants se moquaient de moi parce que je boitais, ou que je ne faisais pas la gym, ou que j'avais un mollet atrophié, j'aurais tellement voulu leur répondre que j'avais été opérée. Mais je restais sans voix, je tournais la tête, et le soir, je pleurais sur mon oreiller.

J'ai compris également beaucoup de choses depuis que je connais la vérité : pourquoi mes parents n'ont pas eu d'autres enfants, pourquoi je n'ai jamais pu monter à cheval alors que je viens d'une famille de cavaliers....

Voilà mon histoire jusqu'à aujourd'hui. J'espère qu'elle sera utile aux uns ou aux autres. Je vous embrasse tous, bon courage, et merci de m'avoir lue.

Je voudrais aussi féliciter les créateurs de ce site. C'est grâce à eux que j'ai obtenu des informations sur mes problèmes orthopédiques.

Si vous le souhaitez, vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : babslio_chez_hotmail.com

 
Dernière modification : 13 février 2005
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