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Interview réalisé en février 2002 auprès de la famille B. (dépt 38) Tel
père, tels fils. Voilà un résumé de notre histoire. Mon
mari, Denis, est né le 10 février 1964, avec 1 PBVE. A l’époque,
il avait eu une série de plâtres et des bandages sur semelles métalliques
articulées.. Et les seules séquelles qui lui restent sont un mollet
nettement plus petit que l’autre et un pied plat. Simon, notre premier fils, est né le
8 septembre 1990, avec des PBVE bilatéraux. Nous avons appris la nouvelle à
la naissance, mais je suis persuadé que l’obstétricien a vu le problème
aux échographies et n’a pas souhaité m’en informer. Nous
avons été surpris car nous pensions à l’époque que ce n’était pas
héréditaire. Psychologiquement,
c’était dur car après l’accouchement il fallait retourner à l’hôpital
tous les jours, ensuite tous les 2 jours pendant 3 mois environ ; le
bébé était perturbé au niveau des siestes et des biberons. Mais ce qui
nous aidait à surmonter ce problème, c’est que ce n’était pas une
maladie, que l’enfant ne garderait aucune séquelle (normalement) sinon une
cicatrice, et que tout ce qui devait être fait, devait l’être quand il
était tout petit. A la
naissance, Simon a eu des séances de kinés tous les jours avec bandage de
Fincke, des attèles de Denis Browne alternées avec gouttières, puis
plusieurs plâtres cruro-pédieux qu’il gardait 15 jours. Il a eu aussi des
gouttières en résine alternée avec appareillage Lecante et des Clubax.
Simon a été opéré deux fois : une première opération à 12 mois,
puis une seconde à 19 mois pour le deuxième pied. Je ne
travaillais pas à l’époque, et il fallait que je sois disponible tout le
temps. Par la suite, Simon a eu des séances de kinésithérapie 3 fois par
semaine jusqu’à deux ans et demi. Il n’a aucune séquelle, en dehors de
ses cicatrices. Le seul souci est que petit, Simon supportait mal les
séances. Et lorsque nous partions en vacances, nous trouvions un kiné sur le
lieu où nous étions. Le 14
mai 1999 est né Alex, notre second fils. Cette fois, nous avons su qu’il
avait un pied bot au moment de l’échographie. Le chirurgien orthopédiste
que nous avons consulté a été fortement surpris de la récidive sur un
deuxième enfant de la même famille. Et il n’avait jamais eu d’autres
cas. Comme
pour Simon, ce fut dur après l’accouchement : il fallait retourner à
l’hôpital tous les jours, ensuite tous les 2 jours pendant 3 mois
environ ; Mais j’étais plus en confiance car j’ai retrouvé la même
équipe médicale qu’avait mon fils aîné, et je connaissais désormais
toutes les étapes du traitement ainsi que le résultat ! Elles furent
identiques à celle de Simon (Denis Brown, cruro-pédieuses, gouttières,
clubax). Alex a
été opéré à 10 mois pour une libération interne et un allongement du
tendon d’Achille. Il fallait que je sois aussi disponible pour lui que je l’avais
été pour Simon. J’ai posé un congé parental de 3 ans. Pour
conclure, je pense qu’une confiance de l’équipe médicale et une
connaissance de la pathologie est préférable, voire indispensable pour mieux
gérer ce problème qui reste long et parfois lourd. Dans
le doute, je conseille (et c’est ce que nous avons fait) de consulter un
autre chirurgien. Vous pouvez nous joindre à l’adresse email suivante : denis.besnard_chez_libertysurf.fr |
Dernière modification : 13 février 2005
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